Fu prêché le 3 décembre 1837.
« Soyez sur vos gardes, veillez [et priez], car vous ne savez pas quand ce sera le moment » (Mc 13, 33).
Notre Seigneur nous a donné cet avertissement quand il était sur le point de quitter ce monde ; le quitter signifiait la fin de sa présence visible. Il avait en perspective les centaines d’années qui devaient s’écouler avant son retour. Il connaissait son but à lui et celui de son Père : laisser progressivement le monde à lui-même, lui ôter les signes de sa bienveillante présence. Il voyait, comme il voit toutes choses, la négligence à son égard qui se répandrait même parmi ceux qui feraient profession de le suivre, la désobéissance téméraire et les paroles violentes qu’oseraient lancer contre lui et contre son Père beaucoup de ceux qu’il avait régénérés, la froideur, la lâcheté et la tolérance à l’égard de l’erreur dont beaucoup feraient preuve – sans qu’ils aillent jusqu’à parler ou agir contre lui. Il prévoyait l’état du monde et celui de l’Église, tels que nous les voyons aujourd’hui, alors que son absence prolongée a pratiquement fait croire qu’il ne reviendra jamais sous une forme visible.