Bienheureux John Henry Newman

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Paroles du Saint Père pendant l’Audience générale du 22 septembre 2010

« Le but de mon voyage était la béatification du cardinal John Henry Newman, illustre anglais, insigne théologien et homme d’Eglise épris d’absolu. Sa vie tout entière montre comment raison et foi peuvent dialoguer harmonieusement.

Chers amis, puissent son enseignement illuminer notre conscience et son intercession ouvrir notre cœur à Celui qui est la Vérité ! Puisse le cœur parler au cœur !

….Puisse l’enseignement et l’exemple du bienheureux John Henry Newman nous inspirer ! »

Homélie du Pape Benoît XVI pendant la S. Messe et Béatification du Vénérable Cardinal John Henry Newman, Cofton Park de Rednal – Birmingham, 19 septembre 2010

Réponse du Pape Benoît XVI à bord de l’avion en vol vers le Royaume-Uni

Votre Sainteté, la figure du cardinal Newman est évidemment très significative pour vous. Pour le cardinal Newman, vous faites l’exception de présider vous-même la béatification. Pensez-vous que son souvenir puisse aider à surmonter les divisions entres anglicans et catholiques? Et quels sont les aspects de sa personnalité sur lesquels vous souhaitez mettre plus fortement l’accent?


Benoît XVI: Le cardinal Newman est surtout d’une part un homme moderne, qui a vécu tout le problème de la modernité, qui a vécu aussi le problème de l’agnosticisme, de l’impossibilité de connaître Dieu, de croire. Un homme qui a été toute sa vie en chemin, sur le chemin conduisant à se laisser transformer par la vérité dans une recherche de grande sincérité et de grande disponibilité, pour mieux connaître et pour trouver, accepter la route vers la vraie vie. Cette modernité intérieure, de son être et de sa vie, implique la modernité de sa foi. Ce n’est pas une foi de formules appartenant à une époque passée: c’est une foi tout à fait personnelle, vécue, soufferte, trouvée, sur un long chemin de renouveau et de conversion. C’est un homme d’une grande culture, qui d’une part participe de notre culture sceptique d’aujourd’hui — à la question de savoir si nous pouvons comprendre quelque chose de certain sur la vérité de l’homme, de l’être ou non, et comment nous pouvons arriver à la convergence des probabilités. Un homme qui, d’autre part, avec une grande culture de la connaissance des Pères de l’Eglise, a étudié et renouvelé la genèse interne de la foi et reconnu ainsi sa figure et construction intérieure. C’est un homme d’une grande spiritualité, d’un grand humanisme, un homme de prière, d’une relation profonde avec Dieu et d’une relation personnelle, et pour cette raison également d’une relation profonde avec les autres hommes de son temps et du nôtre. Ces trois éléments, donc: la modernité de son existence, avec tous les doutes et les problèmes de notre être aujourd’hui; une grande culture, la connaissance des grands trésors de la culture de l’humanité, la disponibilité d’une recherche permanente, d’un renouveau permanent; et la spiritualité: une vie spirituelle, une vie avec Dieu, donnent à cet homme une grandeur exceptionnelle pour notre temps. C’est pourquoi c’est une figure de docteur de l’Eglise pour nous et pour tous, et c’est aussi un pont entre anglicans et catholiques.