Le Mystère de la Sanctification

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En cette saison, approchons-nous de lui avec crainte et amour, lui en qui réside toute la perfection, et de qui nous sommes autorisés à la recevoir. Venons au sanctificateur pour être sanctifiés. Venons à lui afin de connaître où est notre devoir, et aussi de recevoir la grâce pour l’accomplir. À d’autres périodes de l’année, il nous est rappelé que nous devons veiller, œuvrer, lutter et souffrir ; mais en cette saison, il n’est question que des cadeaux de Dieu envers nous, pécheurs, « car ce n’est pas à cause des œuvres de justice que nous aurions accomplies, mais en vertu de sa grâce qu’il nous a sauvés ».

La Providence personelle telle qu’elle se révèle dans l’Evangile

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Irlande « Toi, Dieu, tu me vois » (Gn 16, 13).

Quand Agar se fut enfuie dans le désert de devant sa maîtresse, elle fut visitée par un ange, qui la fit revenir sur ses pas ; mais en même temps que ce reproche implicite adressé à son impatience, il lui adressa une parole grosse d’encouragement et de consolation. Et dans les réflexions qui s’opéraient en elle, et où se mariaient l’humiliation et l’allégresse, elle reconnut la présence de son Créateur et Seigneur, lui qui se présente à ses serviteurs sous un double aspect : la sévérité due à sa sainteté, et l’apaisement dû à l’abondance de sa miséricorde.

La pratique religieuse comme préparation à la venue du Christ

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« Tes yeux contempleront le Roi dans sa beauté ; ils verront un pays très lointain » (Is 33,17).

Les années dans leur succession nous rapportent sans cesse les mêmes avertissements : aucun n’est plus frappant que celui qui nous arrive en ce temps-ci. Le gel et le froid, la pluie et la grisaille que nous avons en cette saison annoncent les jours terrifiants de la fin du monde, et en évoquent la pensée dans les cœurs religieux. L’année est à bout de souffle ; le printemps, l’été, l’automne ont tour à tour apporté leurs présents et donné le meilleur d’eux-mêmes ; mais ils sont passés et le terme est arrivé. Tout est fini, achevé ;

Veiller

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Fu prêché le 3 décembre 1837.

« Soyez sur vos gardes, veillez [et priez], car vous ne savez pas quand ce sera le moment » (Mc 13, 33).

Notre Seigneur nous a donné cet avertissement quand il était sur le point de quitter ce monde ; le quitter signifiait la fin de sa présence visible. Il avait en perspective les centaines d’années qui devaient s’écouler avant son retour. Il connaissait son but à lui et celui de son Père : laisser progressivement le monde à lui-même, lui ôter les signes de sa bienveillante présence. Il voyait, comme il voit toutes choses, la négligence à son égard qui se répandrait même parmi ceux qui feraient profession de le suivre, la désobéissance téméraire et les paroles violentes qu’oseraient lancer contre lui et contre son Père beaucoup de ceux qu’il avait régénérés, la froideur, la lâcheté et la tolérance à l’égard de l’erreur dont beaucoup feraient preuve – sans qu’ils aillent jusqu’à parler ou agir contre lui. Il prévoyait l’état du monde et celui de l’Église, tels que nous les voyons aujourd’hui, alors que son absence prolongée a pratiquement fait croire qu’il ne revien­dra jamais sous une forme visible.

La présence eucharistique

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(13 mai 1838)

« Ce pain est celui qui descend du ciel pour qu’on le mange et ne meure pas » (Jn 6, 50).

Le temps de l’année qui va du mercredi des Cendres au dimanche de la Trinité peut adéquatement s’appeler le temps sacramentel. Comme le temps précédent il est le temps de la Grâce ; comme, au temps de Noël, nous sommes spécialement appelés à la pureté d’intention, ainsi, à présent, sommes-nous appelés à la foi. Dieu fait du bien à celui qui est d’un cœur bon et sincère.

Les souffrances morales de Notre-Seigneur dans sa Passion

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Il n’est pas un passage dans l’histoire de Notre Seigneur et Sauveur qui ne soit d’une profondeur insondable et qui ne propose une matière inépuisable à la méditation. Tout ce qui Le concerne est infini, et ce que nous discernons d’abord n’est que la surface de ce qui commence et s’achève dans l’éternité. Il serait présomptueux, à quiconque n’est ni un saint ni un docteur, de chercher à commenter Ses paroles et Ses actes autrement que par voie de méditation; mais la méditation et la prière mentale sont si clairement un devoir pour tous ceux qu’anime le désir

Le renoncement, test d’une religion prise au sérieux

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« C’est l’heure désormais de vous arracher du sommeil » (Rm 13,11).

Par sommeil saint Paul entend dans ce passage un état d’insensibi­lité aux choses telles qu’elles sont réellement au regard de Dieu. Lorsque nous sommes endormis, nous sommes absents du mouve­ment de ce monde, comme s’il ne nous concernait plus. Il continue sans nous, ou, si notre repos est interrompu et que nous ayons quelque petite idée des personnes et des événements autour de nous, que nous entendions une voix ou quelque phrase prononcée, que nous

L’attente du Christ

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«Le garant de ces révélations l’affirme : Oui, mon retour est proche. Amen ! Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22, 20).

Quand notre Seigneur était sur le point de partir, il dit qu’il reviendrait bientôt ; pourtant, il savait que, par ce mot « bientôt », il ne voulait pas signifier ce qu’on entendrait par ce terme à première vue ; il ajouta : « soudain » et « comme un voleur » « Voici que je viens comme un voleur ; heureux celui qui veille et garde ses vêtements »[i]. Si sa venue avait été pour bientôt, selon le sens que nous donnons à ce mot, il y a des chances qu’elle n’aurait pu être soudaine.

La présence spirituelle du Christ dans l’Eglise

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« Sous peu vous ne me verrez plus et puis un peu encore et vous me verrez, car je vais vers le Père» (Jn 16, 16).

L’Écriture en différents passages nous invite à tirer des leçons tout à fait opposées de l’enseignement du Christ sur son départ de ce monde et son retour vers son Père : leçons si opposées l’une à l’autre que le lecteur pourrait à première vue éprouver de la difficulté à les concilier. En une première période de son ministère, notre Seigneur indique à ses disciples que, lorsqu’il sera retiré de ce monde, ils seront dans la peine : ce sera alors un temps propice à une attitude

La foi, raison de la justification

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24 janvier 1841

« Beaucoup viendront du levant et du couchant prendre place avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des Cieux » (Mt 8, 11).

Notre Seigneur dit ici ce qu’il dit fréquemment ailleurs, c’est-à-dire que les Gentils, considérés jusqu’alors comme des réprouvés, doivent hériter des faveurs de Dieu avec Abraham et les autres patriarches. De plus, il dit qu’ils obtiendront ce grand privilège par la foi ; en effet les mots qui précèdent immédiatement ce texte sont : « En vérité, je vous le dis, je n’ai pas trouvé une foi aussi grande», c’est-à-dire comme celle du centurion, « non, pas en Israël » ; puis il ajoute : « Je vous le dis, beaucoup viendront du levant et du couchant prendre place avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des Cieux. » Saint Paul, il est à peine nécessaire de le faire remarquer,